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« Il n'y a pas de voiture, pas de trafic, pas de route, pas de feu rouge, seulement quelques vélos. Tu ne reçois aucune facture. Tu n'as pas de courses à faire. Tu n'as pas à cuisiner, t'es nourri au resto matin, midi et soir. Tu n'as pas de loyer à régler, pas de facture d'électricité ni d'eau à payer, t'es entièrement logé et mieux que les clients, en plus. Tu n'as pas besoin d'acheter d'habits, tous les mois tu en as gratuitement. Tu n'as à te préoccuper ni de laver ton linge, ni de le repasser, quelqu'un le fait pour toi. Tu n'as pas à t'occuper de ton ménage, de changer tes draps ni même de faire ton lit, quelqu'un le fait pour toi. Tu fais la fête tous les soirs pratiquement pour trois francs six sous, tu te tapes la moitié des touristes et certains repartent avec une paire de cornes. Tu n'as aucune agression du quotidien occidental Ruggi. En plus de tout ça, t'as un salaire. Tu es payé pour être envié par nos clients qui, eux, passent en général une semaine en payant Ruggi. Tout n'est que bonheur, ici. Même les cocus sont heureux. Enfin, je suppose..., finit-il par dire en riant. » Ruggiero Bianchi, né à Dunkerque dans une famille italienne de douze enfants, grandit dans un milieu ouvrier et insouciant. Peu porté sur les études, il se décrit comme un « Ch'ti rital » curieux et autodidacte. L'hôtellerie devient son passeport pour l'aventure, lui permettant d'explorer le monde pendant vingt ans, pratiquant des activités extrêmes. De retour en Europe, il retrouve par hasard un amour perdu en Sicile et se marie à cinquante ans. Sociable et extraverti, il puise son inspiration dans ses rencontres, les paysages et ses expériences hors du commun.

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