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Avant de vivre au Petit-Moulin d'Osny avec son épouse Marguerite de 1901 à 1903, avant même d'émigrer en France après la ruine paternelle en 1895, Alfredo Müller (Livourne 1869-Paris 1939) grandit dans la cité portuaire toscane au sein d'une société cosmopolite, passionnée des arts et des lettres avec ses dix théâtres. Dès son arrivée à Paris, il fréquente la troupe du Théâtre de l'Oeuvre qui produit le répertoire européen d'avant-garde. L'exposition privilégie deux périodes : L'année 1900. À l'occasion de l'exposition universelle, les éditeurs des estampes du peintre devenu graveur lui commandent des portraits de la scène parisienne. Il offre à nos yeux modernes de fascinants regards d'actrices. Les années 1918 à 1922. Depuis 1913, l'artiste est à nouveau toscan et travaille sur la Commedia dell' Arte, l'art populaire italien auquel il consacre de grandes toiles, toutes en Italie, qui racontent les tribulations d'un Arlequin qui lui ressemble. Les huit grandes reproductions présentées à l'exposition alternent avec des peintures et gravures datant des années d'Osny dont chacun constatera l'influence sur son oeuvre ultérieure. Son interprétation de la Commedia dell'Arte emprunte simultanément au théâtre japonais qu'il a eu le loisir d'étudier en 1900 à l'occasion de la venue à Paris de la troupe de l'actrice et danseuse Sada Yacco dont le portrait pour les colonnes Morris lui fut confié. L'exposition organisée dans le musée municipal William Thornley, château de Grouchy à Osny, réunit dix-sept peintures, six gouaches, trois lithographies, neuf eaux-fortes, une pointe sèche, un dessin au pastel et à l'encre et divers documents reproduits dans le catalogue.

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