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Cyrano, d'Artagnan, Pardaillan tutoient la légende. mais c'est oublier Monluc, le réprouvé, ou Du Bartas, le grand poète de la Renaissance. Combien de gaillards sans peur, mais loin d'être sans reproches, piaffent au creux des collines gasconnes au temps d'Henri IV ! Glorieux et malheureux XVIe siècle déchiré par la guerre : guerres de religion et querelles privées ; rêves des conquistadors dans le Nouveau Monde ou nostalgie des croisades chez les chevaliers de Malte. Les cadets de Gascogne sont de tous les combats et leur panache pimente toutes les aventures, comme un fumet de bravoure. C'est la fin du Moyen Âge et le début des Temps Modernes : on passe de l'épée au mousquet, de la lame à la poudre, et la guerre change de carrure. Les châteaux gascons ferment leurs archères et ouvrent des bouches à feu, mais peu à peu leurs murs de forteresses se parent des atours de la Renaissance. Revus et corrigés par tous les avatars du genre de cape et d'épée, les cadets de Gascogne enflamment encore et toujours l'imagination. Véronique Larcade confronte ici la fable et l'histoire pour retrouver les exploits palpitants ou la geste ordinaire de ces hardis bretteurs. Les photographies de Guy Jungblut rendent à la lumière et à la douceur toscanes des paysages gascons la couleur et la dimension de leurs passions.

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