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Les Américains ne considèrent pas le Canada comme une source de terroristes potentiels. Mais lorsqu'un million de Canadiens français ont traversé la frontière entre 1840 et 1930, à la recherche de travail dans l'industrie textile alors en plein essor de la Nouvelle-Angleterre, ils ont été perçus comme fantassins dans un prétendu complot catholique. Dans Une race d'étrangers David Vermette place ces Franco-Américains dans le contexte des enjeux contemporains : l'essor et la chute de l'industrie du textile aux États-Unis, le nativisme et la peur de l'Autre, l'émigration vers les États-Unis à travers les frontières terrestres et la construction de la « race ». Vermette retrace l'histoire de ces individus et de ces familles, des barons du textile, dont les profits dans les usines des Caraïbes et de la Chine ont financé une nouvelle industrie, jusqu'aux ruraux pauvres du Québec qui se sont entassés dans des immeubles fétides après la guerre civile. Cette histoire sociale expose l'agitation anti-franco-américaine du clergé protestant, du Ku Klux Klan et du mouvement eugéniste.

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