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L'auteur entreprend, en un monde postmoderne de plus en plus sécularisé, relativiste et pluraliste, une oeuvre précisément épistémologique sur les fondements de la science philosophique qu'est justement l'éthique, en posant dès le départ la question : peut-on ou doit-on parler de Dieu en morale ? En d'autres termes : Y a-t-il de place pour Dieu en éthique philosophique ? Et quelle serait cette place ? Si l'on part d'un cadre éthico-normatif partagé, est-il nécessaire de se référer à Dieu avant de mener une vie correcte suivant la vertu et visant le bien ? et peut-on être croyant et parler de cette vie bonne sans se référer à sa foi ? et de quelle manière ? Mais dans l'horizon postmoderne, un tel cadre partagé de tous a disparu : est-il nécessaire de se référer à Dieu pour le réélaborer ? Certes, la question n'est pas tout à fait originale dans le monde académique francophone. Mais l'approche de Aldo Vendemiati est d'une originalité didactique particulière qu'il est intéressant d'étendre par-delà les frontières linguistiques italiennes. Elle est faite d'une part d'un riche parcours historique argumenté et discuté de la problématique sans préjugé idéologique, et d'autre part d'une réflexion systématique se confrontant à différents auteurs de divers horizons, pour aboutir à resituer l'éthique dans son identité authentique de discipline philosophique à la recherche rationnelle du sens de la réalité intégralement comprise dans un ordre sapientiel : ce qui ne présuppose pas Dieu, ce qui n'exclut pas non plus d'accoster finalement au port du divin.

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