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Nina, désormais adolescente, raconte ce qui lui est arrivé au sortir de l'enfance. Elle a imaginé Frelon pour nommer à la fois les abus dont elle a été victime, les bourdonnements incessants dans sa tête, son mal-être et son agresseur - son père. Nina doit dire pour enfin réduire Frelon au silence. ? Pas de larmes, pas de sanglots. Ni pendant ni après. Toi qui d'habitude pleures pour un oui ou pour un non. Pour un rien et parfois même pour de faux. Quand ton père sort de la chambre, tu places ta tête entre tes bras. Et tes bras sur tes genoux. Peu à peu, tu reviens à la réalité. Tu te sens extrêmement fatiguée. L'épuisement te donne la migraine. Tu bâilles, les yeux te piquent. Toutefois, tu n'es pas en état de dormir. Tu aimerais que ton chagrin et ta nervosité affleurent, débordent, jaillissent, avant de se disperser. Que Frelon déguerpisse avec eux. Mais ils restent douloureusement en toi.

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