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Le pays que Michelet appelle « beau et pauvre », le Limousin, possède une histoire moins riche en événements et en illustrations que les provinces françaises réputées les plus grandes. Il est communément classé parmi les petites provinces qui n'ont pas été admises à jouer sur le théâtre national les rôles de premier plan. Et cependant, ce pays trop méconnu est plus grand que lui-même à toutes les époques et il se hausse à un niveau auquel il ne paraissait pas prédestiné par son étendue restreinte, son isolement, la pauvreté de son sol granitique et la faible densité de sa population. Il a même eu sa période éclatante, sa civilisation personnelle et son rayonnement propre, au Moyen Âge, qui constituent ses véritables lettres de noblesse... La plus belle histoire du Limousin est celle que l'on n'a jamais écrite. Invasions et conquêtes, batailles et changements de dominations, autant d'accidents qui n'ont troublé que pendant de courtes périodes la paix profonde des siècles. La plus remarquable des oeuvres limousines a été l'aménagement d'un sol ingrat, le vaste, patient et minutieux labeur de colonisation accompli par le paysan sur cette terre, une des plus anciennement habitées de la France et qui était sans doute une des plus déshéritées... Joseph Nouaillac (1880-1947), né à Tulle (Corrèze), officier d'infanterie, professeur agrégé d'histoire. On lui doit divers ouvrages d'histoire plus particulièrement sur le Limousin (Turgot en Limousin ; Les Croquants du Limousin ; Histoire de la ville de Tulle, etc.) Son Histoire du Limousin et de la Marche obtient le prix Montyon de l'Académie Française, en 1933. Initialement édité en 1931, ce classique de l'histoire du Limousin est constamment réédité depuis lors. En voici une nouvelle édition, entièrement recomposée, abondamment illustrée de photographies couleur.

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