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Dans Les Luttes de classes en France, Karl Marx offre une analyse approfondie des événements politiques et sociaux qui ont secoué la France entre 1848 et 1850. À travers une série d'articles publiés dans la Neue Rheinische Zeitung, Marx examine la dynamique entre les différentes classes sociales, mettant en lumière les tensions entre le prolétariat et la bourgeoisie. L'ouvrage débute avec la révolution de février 1848, qui voit la chute de la monarchie de Juillet et l'établissement de la Deuxième République. Marx décrit comment, malgré les aspirations du peuple à une véritable démocratie, la bourgeoisie parvient à consolider son pouvoir, marginalisant les revendications du prolétariat. L'insurrection de juin 1848 est présentée comme un tournant majeur, où les ouvriers, déçus par les promesses non tenues, se soulèvent contre le gouvernement. La répression violente de cette révolte marque, selon Marx, la détermination de la bourgeoisie à maintenir son hégémonie. Marx poursuit son analyse en détaillant les manoeuvres politiques qui mènent à l'élection de Louis Bonaparte à la présidence, puis au coup d'État du 2 décembre 1851. Il interprète ces événements comme la manifestation de la lutte des classes, où la bourgeoisie utilise les institutions républicaines pour asseoir son autorité, tout en neutralisant les aspirations révolutionnaires du prolétariat. En s'appuyant sur le matérialisme historique, Marx démontre comment les structures économiques influencent les superstructures politiques. Il souligne que la véritable émancipation du prolétariat ne peut être atteinte sans une transformation radicale des rapports de production. Cet ouvrage est essentiel pour comprendre les mécanismes de la domination de classe et les défis auxquels sont confrontés les mouvements révolutionnaires. Il s'inscrit dans les catégories de philosophie politique, d'histoire sociale et d'études marxistes.

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