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En 2023, plus de 215 000 substances de synthèse sont utilisées dans l'Union européenne. Il y a parmi elles des composés chimiques auxquels des pans entiers de la population sont exposés chaque jour. À peine 0,5 % sont considérés comme cancérogènes, ou raisonnablement suspectés de l'être. Dans l'écrasante majorité des cas, la commercialisation de ces substances ne suscite aucune discussion sur leur caractère pathogène. Dédié à la recherche, le CIRC n'a pas de pouvoir politique formel, mais lorsqu'il déclare quelque chose "cancérogène", le poids scientifique qu'il a accumulé oblige a minima d'autres institutions à travers le monde à considérer le problème à leur tour. Valentin Thomas a suivi le processus de classification et montre pourquoi il est si entravé.

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