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Hannah Arendt s'est beaucoup intéressée à la question de la bonne adéquation du droit, de la politique et de l'ordre - ce qu'on pourrait appeler la « triade du constitutionnalisme ». Pourtant, le sens et le rôle du droit dans la pensée de Hannah Arendt n'ont jamais fait l'objet d'une analyse systématique. Ce livre propose de relire l'oeuvre d'Arendt au prisme de la théorie politique, de la théorie du droit et de la théorie constitutionnelle. Il montre que son souci du droit est constant et même crucial pour bien comprendre sa pensée politique.
Dans ses analyses de la situation des réfugiés et des minorités dans la première moitié du XXe siècle et sa critique de la souveraineté populaire, Arendt identifie des enjeux juridiques qui font amèrement écho à notre actualité. Elle met en évidence le déclin du modèle de l'État-nation européen, incapable de garantir un « ordre de la liberté ».
Christian Volk offre ainsi une interprétation nouvelle de la pensée de Hannah Arendt, qui fait d'elle une penseuse de l'ordre politique. Pour Arendt, la liberté consiste à avoir le pouvoir d'agir politiquement - un pouvoir qui dépend lui-même de la bonne organisation des institutions. Elle défend un ordre politique stable et libre, au sein duquel la lutte politique et le désaccord peuvent avoir lieu.

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