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Robert Guyet, en plein coeur de la Seconde Guerre mondiale, après des Chantiers de Jeunesse effectués à Cormatin, en Saône-et-Loire, se retrouve contraint de se rendre à Berlin pour effectuer son STO (Service du Travail Obligatoire). Là-bas, il rencontre une jeune étudiante allemande, avec laquelle il aura un enfant qui n'est autre que l'auteur de ce livre. Yves Guyet, leur fils, est né le 30 avril 1945 à Berlin, le jour où Hitler s'est suicidé, alors que l'Armée rouge investissait la capitale du Reich en ruines. Les mémoires contenues dans cet ouvrage retracent l'odyssée de ses parents pendant la bataille de Berlin, leur liaison surveillée par la Gestapo, leur retour en France et les difficultés ensuite pour Yves Guyet de se forger une identité, clivée entre deux cultures, deux langues, deux religions... Ce témoignage, dans lequel figurent des documents authentiques, en particulier des lettres que son père envoya de Berlin à sa famille qui résidait à Lyon, rappelle au lecteur le sacrifice de cette génération de Français, « déportés du travail », qui après l'humiliante défaite de 1940 furent contraints de servir l'économie de guerre nazie. Il évoque également les traumatismes que durent surmonter ces « filles et fils de boches », nés de couples franco-allemands entre 1940 et 1945. Livre préfacé par Raphaël Spina

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