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La Fondation Robert Schuman présente son rapport annuel sur l'état de l'Union 2025. Ces cinq dernières années, l'Union européenne a tracé les contours d'une souveraineté environnementale et numérique. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine l'ont propulsée dans une ère géopolitique. La construction européenne entre ainsi dans une nouvelle ère de son histoire, la troisième. Elle cherche à construire son indépendance stratégique, dans un environnement international fragmenté, où la concurrence chinoise et américaine lance un défi à son industrie. L'enjeu d'autonomie stratégique, désormais à l'agenda des Européens, fait progresser l'Union sur la voie d'une défense européenne. Les crises révèlent ainsi la plus-value européenne, manifestée comme jamais lors du grand emprunt européen pour la relance de l'économie post-covid. « La construction européenne entre dans un nouvel âge », estime Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman. « Puissance normative, l'Union doit aussi se montrer incitative pour ne pas braquer les acteurs de la transition environnementale et construire une véritable stratégie industrielle ». « Pour confirmer sa dimension géopolitique et construire une politique étrangère et de défense commune, l'Union doit à présent démontrer qu'elle peut apporter quelque chose en plus, sans qu'il lui soit nécessaire de se substituer aux États. Si elle leur apporte de nouveaux outils, économiques, ou encore financiers, pour plus d'efficacité, ce seront les États qui réclameront son intervention ». D'éminents représentants du monde politique, économique, de la recherche et de la diplomatie, dressent également le portrait d'une Union qui a traversé les crises et sort renforcée, tout en devant faire face à de nouveaux défis, dans la troisième phase de son histoire.

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