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Un siècle après sa mort, Gustave Eiffel reste lié à un certain nombre de réalisations majeures en charpente métallique, conçues au cours d'une carrière fulgurante qui se déploie sur seulement 35 années d'activité. Outre la tour qui porte son nom, le viaduc de Garabit, la statue de la Liberté, la coupole de l'observatoire de Nice ou les écluses du canal de Panama, sont parmi les plus connues. La production sidérurgique et les constructions métalliques connaissent un véritable essor après 1855. La diffusion du fer puddlé d'abord puis de l'acier est en effet indissociable des programmes apparus avec le développement de la société industrielle, et de la naissance des typologies architecturales et des infrastructures qui caractérisent la ville moderne. Parallèlement, les relations entre arts et progrès technique sont sans cesse mises en discussion, et c'est aussi par le biais des expositions universelles que l'on assiste aux premières tentatives de redéfinition du rapport entre expression artistique et fabrication en série. Le parcours d'Eiffel s'inscrit dans ce contexte et profite d'un environnement socio-économique et culturel particulièrement favorable. Entrepreneur habile et concepteur audacieux, Eiffel influence profondément ses contemporains et son oeuvre demeure, de nos jours, d'une grande actualité. Notons enfin que sa carrière de constructeur a en partie éclipsé son parcours de scientifique, de météorologue et d'aérodynamicien, qui l'a amené notamment à contribuer à la mise au point des souffleries et, par ailleurs, à promouvoir la science ouverte. Ce sont également ces aspects que ce volume d'actes entend, par un regard aiguisé et des approches multiples, restituer.

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