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« La société moderne est malade. Le peuple, subrepticement écarté, rabaissé, divisé, trompé, muselé, dépossédé, démembré, atomisé, s'éteint peu à peu. Ses terreurs, en vagues successives, s'écrasent sur ses fondations qui se désintègrent et lui font perdre inexorablement ses souverainetés. Enfant de la modernité, j'ai moi-même éprouvé les arrachements de ma famille. Puis j'ai été un journaliste ne sachant pas qu'il avait lui-même perdu ses souverainetés. Ma « dé-souveraineté » a suivi la « dé-souveraineté » de mon pays et de mon époque. J'ai entrepris à partir de 2012 un long travail de thérapie sociale qui m'a permis de mieux le voir et mieux le comprendre, de retrouver peu à peu mes souverainetés, d'entrevoir le bout du tunnel, d'imaginer comment nous pourrions ressusciter le peuple. » Yves Lusson dresse ici un portrait minutieux et sans concession de notre société en souffrance. Hanté par une première partie de vie en manque de (re)pères et de vérités, témoin du rejet de la « France d'en-bas » et des « gens ordinaires », aux prises avec la folie du « covidisme » ou encrore défendant une écologie vraiment démocratique, il esquisse, à partir de ses propres expériences souvent douloureuses, des pistes concrètes d'un nécessaire projet national de guérison collective qui viendrait du peuple lui-même, et qu'il nomme la Société En-souveraine. Cet essai engagé, passionné et passionnant, se lit comme un roman. Il n'en est pas moins un manifeste social et politique inédit pour notre siècle de tous les dangers.

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