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En mars 2026, les citoyen·nes français seront appelés à participer aux élections municipales. La question de la participation de la gauche de rupture à ces élections, et à des gouvernements communaux, se pose depuis longtemps. À la fin du xixe siècle déjà, le mouvement ouvrier français se divisait. À l'opposé des guesdistes, qui considéraient les municipalités socialistes comme d'illusoires « îlots de réformisme », les possibilistes y voyaient autant de laboratoires où s'inventait une société affranchie du capitalisme. Et aujourd'hui ? Pourquoi la gauche doit-elle continuer de s'intéresser aux communes ? En quoi consisterait une étape communale dans un projet d'émancipation global ? Quels seraient les obstacles auxquels se heurterait une révolution citoyenne à l'échelle locale ? Ce livre propose une synthèse théorique, pratique et stratégique. Il présente les aspects essentiels de la pensée critique de l'espace. Il s'attarde sur quelques-unes des formes revêtues par le capitalisme urbain (financiarisation du logement, grands projets inutiles, inégalités environnementales...). Il préfigure surtout les contours d'un nouveau communalisme en examinant des questions aussi diverses que la démocratie municipale, la planification écologique, la propriété ou les biens communs. En somme, ce livre pédagogique donne des outils aux citoyen·nes et aux militant·es pour comprendre, agir et transformer la société à l'échelon local. Les quatre auteur·rices, Cécile Gintrac, Antoine Salles-Papou, Allan Popelard et Manuel Menal sont des piliers de l'Institut La Boétie et de son département de géographie. Par leur formation universitaire, leurs travaux d'écriture, leur militantisme ou leur vie professionnelle, ils s'intéressent depuis plusieurs années à la politique locale. À travers ce livre, ils voudraient contribuer à penser la place des communes dans le processus de la révolution citoyenne.

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