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Les hommes aiment à qualifier les révolutions en se référant aux fleurs ou aux couleurs. La révolution russe est ainsi connue comme la révolution rouge ; celle de l'Ukraine, plus proche de nous, est associée à la couleur orange. La révolution au Portugal s'attribue les oeillets ; celle de la Tunisie est alliée au jasmin, fleur délicate à la floraison éphémère. Cinq ans après janvier 2011, les Tunisiens ne savent plus s'ils ont vécu une véritable révolution pacifique et porteuse d'immenses espoirs, ou plutôt une manipulation ourdie par des forces étrangères aux visées obscures ou tout simplement un complot concocté contre l'ex-président de la république Zine El Abidine Ben Ali. À travers ces facettes diverses, Raouf Klibi jette un regard scrutateur sur les événements qu'a connus la Tunisie.

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