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Il est difficile de proposer un découpage simple de l'histoire des sociétés humaines tenant compte à la fois de l'espace et du temps. Cette histoire est un flux continu - cent mille de nos générations au total - et ses cheminements sont bien variés. Tant qu'aucun texte ne les accompagne, on les regroupe dans une gigantesque préhistoire. Cette histoire sans textes, dont la connaissance repose sur l'archéologie et ses maigres vestiges fossilisés, est, depuis le XIXe siècle, divisée entre un Paléolithique généralement démesuré et un Néolithique proportionnellement très court, la distinction portant initialement sur des aspects du travail de la pierre. Ce partage s'est affermi ensuite sur des critères beaucoup plus distinctifs concernant le mode de subsistance et des aspects très généraux d'organisation sociale. Cet ouvrage propose un état des lieux des connaissances sur le Paléolithique. Prenant en particulier appui sur les fouilles réalisées en Europe, il donne à comprendre comment travaillent les paléolithiciens, quels sont leurs outils et leurs méthodes pour appréhender ses temps immémoriaux. Il montre ainsi que l'histoire de ses sociétés où s'entremêlent des facteurs techniques, économiques et sociaux, mais aussi des paramètres biologiques, est depuis quelques années en plein renouvellement. Boris Valentin est maître de conférences en anthropologie, ethnologie et préhistoire à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il est notamment l'auteur de Jalons pour une paléohistoire des derniers chasseurs (XIVe-VIe millénaire avant J.-C.), Paris, Publications de la Sorbonne, " Cahiers archéologiques de Paris I ", 2008.

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