Brève description / annotation
Nos 4 ministres de l'énergie ont demandé aux citoyens belges de participer en 10 minutes à une enquête dont les réponses les aideront à bâtir notre transition énergétique jusqu'en 2050. Requête téméraire sinon étonnante vu l'ampleur du problème. Car, que signifie : élaborer la transition énergétique belge jusqu'en 2050 ? C'est imaginer ce que sera notre mix énergétique idéal en 2050 et déterminer comment y arriver durant la période qui nous sépare de cette échéance. Et notre mix énergétique, c'est la répartition en volume des énergies - fossiles (pétrole, gaz, charbon), nucléaire, biomasse, vent, soleil, eau - que nous allons utiliser pour couvrir notre consommation. Il sera idéal s'il nous garantit une sécurité d'approvisionnement totale, une pollution minimale et ce, pour le coût le plus faible possible. L'auteur, ingénieur civil, s'est attelé à cette tâche en se basant sur l'étude réalisée par la plateforme « Transition énergétique » de 13 ingénieurs mise en place par la FABI (Fédération des Associations Belges d'Ingénieurs Civils). Ses réflexions l'amènent à l'ébauche d'un plan de migration qui privilégie l'utilisation des énergies renouvelables (vent et soleil) pour couvrir nos besoins domestiques et ceux du tertiaire et plaide pour le prolongement de la durée de vie de nos centrales nucléaires dans l'attente de la génération suivante qui utilisera des ressources primaires quasi inépuisables et n'émettra quasi pas de CO2. Cette stratégie implique de pouvoir s'affranchir de la « nucléairophobie » et de laisser la raison prendre le pas sur l'émotion.
